C'est bientôt l'été

... et ça fait chier.



Je crois que je n'aime plus me mettre en maillot depuis la classe de 6ème. Depuis mes 11 ans, donc. A la plage, j'ai pris l'habitude de m'allonger sur le ventre, de rentrer très vite dans l'eau et de prétexter avoir trop chaud pour rapidement m'en aller. Pourtant, j'adore me reposer et lire sur le sable. Ecouter le bruit des vagues, les cris des nageurs et le vent, c'est une des activités les plus relaxantes de l'année. 

Je n'ai jamais aimé montrer mes bras nus non plus. Je trouve que les débardeurs ne me mettent pas en valeur. J'ai le fameux bourrelet d'aisselle, les épaules basses, et la peau lourde et flasque. Bref, de quoi avoir peur du jugement des autres (alors que bien entendu, le pire des jugements, c'est le mien). 

Les jambes ? Parlons des jambes. Short ou jupe, je me trouve toujours déçue de l'effet produit. Mes genoux font des plis et mes cuisses ne sont pas lisses. Et depuis quelques années, je vis le problème des brûlures dues aux cuisses qui frottent.

Deux années durant, aux alentours de mes dix-huit ans, j'ai réussi à assumer pleinement mon corps dénudé et à chasser mes pensées freinantes. J'ai perdu le souvenir de ce qui m'avait convaincue d'envoyer bouler mes complexes. Le ras de bol ? La découverte de ma vraie taille de soutien-gorge (qui m'avait permis d'acheter un maillot de bain ENFIN adapté) ?
En tout cas, les doutes reviennent au galop. Clairement, cette année, ça sent le scrutage devant le miroir, les tshirts taille XXXL et la serviette de plage camouflage. En vieillissant, j'ai repris du poids, mes formes ont changé et j'ai gagné beaucoup de vergetures, ce qui ne m'aide pas à marcher sereinement les jambes et le ventre à l'air.

L'hashtag #objectifbikinifermetagueule de Laura Callu me donne bon espoir de réussir un jour à le faire. En attendant je continue à prendre soin de moi, avec mes forces et mes peurs.


Illustratrice de talent dont je suis tombée amoureuse

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